Vue sur le hameau de la Surchette | La Valla-en-Gier (réf. : Itinéraire 2 - Site n°20)

Identification :

Paysage de la vallée du Ban centré sur l’épaulement de « la Surchette » et marqué par une dominante forestière qui encercle des espaces agricoles réduits à des clairières aux abords des hameaux.

Caracteristiques dominantes :

Le point de vue permet d’appréhender la partie aval de la vallée de Ban, vallée secondaire de l’entité paysagère des « Versants du Gier ». L’organisation de l’espace originelle tient compte de l’étagement montagnard avec une forêt naturelle en creux de ravins et un boisement artificiel en points hauts et sur les versants moins abrupts.

Le cadrage permet de suivre les évolutions d’un territoire à l’occupation du sol morcelée composé d’une situation où des plantations isolées de sapins se mêlent à des parcelles de forêt mixte de reconquête, à des landes ou à des prairies telles des trouées d’espaces agricoles autour de hameaux.

La silhouette de ces hameaux présente une grande cohérence de composition et sont des points forts de la vallée. Leur lisibilité en fait des points de repère dans le paysage.

Representation collective :

Entre les cols de la Croix de Chaubouret, de la Barbanche et de Luzerno et protégées par les reliefs de Salvaris formant un phénomène de Cirque de La Valla-en-Gier, les Vallées du Ban et du Jarret dessinent une croupe que le hameau de La Surchette vient, comme une évidence, souligner. Moins connues que leurs voisines du Gier ou du Furan, ces hautes vallées «imposantes et monumentales» au relief marqué et au dénivelé important marquent un paysage à l’identité montagnarde indéniable. 

Dynamiques et pressions :

Contrairement à d’autres points de vue des versants du Gier, l’organisation spatiale en étagements montagnard tend à perdre ici toute lisibilité. Les nombreuses coupes franches forestières et plantations monospécifiques, l’enfrichement par abandon des espaces agricoles les plus pentus et éloignés des hameaux ou encore les mutations du bâti au sein des hameaux sont autant d’évolutions qui interrogent le devenir et l’attractivité et l’identité de ces lieux. Ceci au point même d’en faire oublier l’importante vocation agricole de cette vallée aux portes de Saint-Chamond.

L’observation sur plus de vingt années permet toutefois de noter des phénomènes particuliers qui peuvent interroger. On peut par exemple s’interroger sur cette parcelle forestière plantée de résineux (à gauche) qui, alors arrivée à maturité, n’a pas été replantée et dont la végétation évolue désormais en régénération naturelle. On notera aussi l’implantation d’une nouvelle construction qui aura su s’inscrire dans les particularités d’implantation du bâti ancien (perpendiculaire à la pente) et reprendre les volumétries présentes dans le hameau.

Objectifs de qualite paysagère :

Sur ce type d’espace, les objectifs en matière de paysage sont de :

• Maintenir des espaces agricoles productifs et ouverts (notamment à proximité des hameaux : protection contre risque d’incendie et valorisation du cadre de vie) et poursuivre les politiques de reconquêtes des friches
• Guider la gestion sylvicole vers une exploitation en taillis sous futaie afin de préserver la biodiversité et de réduire les effets de mutation brutales engendrées par les coupes à blanc. 
• Maintenir une ligne de crête ouverte et dégagée pour une appréhension globale du système d’organisation en « cirque » en continuité de la zone centrale des crêts du Pilat.

Fait(s) marquant(s) :

• 1995 : Coupe d’un boisement monospécifique au second plan
• 2002 : Construction d’une nouvelle habitation en extension du hameau La Surchette
• 2014 : Plantation d’une prairie agricole en boisement de résineux