Usine de salaison de Maclas | Maclas (réf. : Itinéraire 3 - Site n°24)

Le développement économique peut prendre parfois des proportions imprévisibles
Présentation du site

Paysage de bord de route départementale qui traverse un hameau traditionnel où vient, comme juxtaposé, s’installer un bâtiment industriel en rupture d’échelle et d’aspect. Le site agroalimentaire de salaison industrielle a été créé en 1981 en périphérie du bourg centre de Maclas. D’une superficie totale de 36 000 m², 12 000 tonnes de viande de porc par an sont ici transformées en charcuterie.

Le point de vue est marqué par une dualité entre une ferme traditionnelle et un bâtiment industriel sans cohérence avec son environnement (forme, échelle, couleur).

Le paysage est aussi caractérisé par des dépendances routières (glissières se sécurité) qui peuvent nuire à la perception du patrimoine bâti et différents ouvrages d’art ruraux (ici un pont).

Le devenir des sièges d’exploitations traditionnels en bord de routes départementales et plus largement des hameaux traversés par des flux routiers pendulaires grandissants se pose.

La question du vocabulaire des aménagements routiers et leurs impacts sur la mise en valeur des espaces traversés semble ici absente.

Mots clés
Énergie, Électricité, Architecture industrielle, Voirie, Hameau, Infrastructure, Piémont Rhodanien, Itinéraire 3, Architecture vernaculaire, Industrie, Route Départementale, Usine de produits agro-alimentaires, Usine, Ligne électrique aérienne, Agglomération, Route
Analyse paysagère

Identification :

Paysage de bord de route départementale qui traverse un hameau traditionnel où vient, comme juxtaposé, s’installer un bâtiment industriel en rupture d’échelle et d’aspect.

Caracteristiques dominantes :

Maclas, commune ligérienne limitrophe du département de l’Ardèche, est caractérisée par un paysage de plateau ouvert et varié (arboriculture, céréales, vignes), ponctuée d’entreprises industrielles imposantes qui se profilent le long de la route départementale RD 503. L’usine de salaison industrielle, la zone d’activité intercommunale du Guilloron, le garage Peugeot, … sont autant d’éléments aujourd’hui incontournables dans le paysage maclaire.

Le point de vue est marqué par une dualité entre une ferme traditionnelle et un bâtiment industriel sans cohérence avec son environnement (forme, échelle, couleur). Cette salaison moderne est un lieu de fabrication de saucissons de la marque Justin Bridou. Le site a été créé en 1981. Il totalise actuellement une superficie totale de 36 000 m² où sont transformées 12 000 tonnes de viande de porc par an en charcuterie (source : www.justinbridou.fr/notre-histoire).

La route est un axe routier important à l’échelle du massif du Pilat qui permet de le relier à la vallée du Rhône. Le paysage est aussi caractérisé par des dépendances routières (glissières de sécurité, délaissés ...) qui peuvent nuire à la perception du patrimoine bâti et différents ouvrages d’art ruraux (ici un pont).

Representation collective :

Usine de salaisons Justin Bridou (du groupe Aoste, entreprise agro-alimentaire française), site important en matière d’emploi au niveau local.

Incontournable à l’échelle du plateau et depuis le Crêt de l’Oeillon, le bâtiment constitue malgré lui un point d’appel paysager permettant à l’observateur de se repérer.

Dynamiques et pressions :

Le point de vue exprime de manière explicite l’absence de considération du contexte lors de la création du site industriel et de la définition du projet architectural du bâtiment.

La dualité et la déconnexion entre l’architecture vernaculaire et les choix architecturaux fait par l’industriel sont caractéristiques de l’influence de la réindustrialisation des espaces ruraux périphériques à la fin des années 1970.

Le devenir des sièges d’exploitation traditionnels en bord de routes départementales et plus largement des hameaux traversés par des flux routiers pendulaires grandissants se pose.

La question du vocabulaire des aménagements routiers et leurs impacts sur la mise en valeur des espaces traversés semble ici absente.

Objectifs de qualite paysagère :

Afin de reconquérir la qualité de ces paysages dynamiques mas chahutés, il convient de :

  • Accompagner les évolutions architecturales induites par les évolutions de l’activité économique en place pour tenter d’atténuer l’effet de « diachronie paysagère »,
  • Améliorer la qualité du cadre de vie des habitants du hameau par un traitement qualitatif des abords de la route, voire par la mise en place de dispositifs d’atténuation des nuisances générées par les flux routiers.
  • Améliorer l’aspect des aménagements routiers pour favoriser la mise en valeur paysagère et environnementale du patrimoine vernaculaire et des ouvrages d’art ruraux.
  • Préserver une respiration verte entre le hameau historique et l’extension prévue de la zone d’activité du Guilloron en aval de la route.