Vue sur le village de Saint-Sauveur-en-Rue | Saint-Sauveur-en-Rue (réf. : Itinéraire 3 - Site n°27)

Village à l'économie forestière dominante
Présentation du site

Le bourg de Saint-Sauveur-en-Rue est un bourg identitaire de la vallée de la Déôme pilatoise marqué par la présence d’un héritage industriel omniprésent qui témoigne de l’utilisation de la force motrice de l’eau à l’origine de l’essor du territoire à la fin du XVIIème siècle.

Le point de vue montre un paysage façonné par les activités agricoles et industrielles. Il résume les dynamiques paysagères à l’œuvre à l’échelle de la vallée de la Déôme. On y observe une dynamique continue d’enfrichement des pentes du fait d’une agriculture qui peine à valoriser l’ensemble des espaces et ne parvient pas à maintenir une pression animale suffisante sur les espaces les plus éloignés des sièges ou les moins faciles à valoriser.

Même si elle est certainement moins intense que sur certaines franges du territoire du Pilat, la pression urbaine pavillonnaire s’est ici aussi affranchie des logiques d’installation à l’origine de la formation des centres-bourgs. L’étalement urbain diffus, qui peut être qualifié en tache d’huile, s’étend de manière extensive sur les versants exposés sud (hors cadre).

Enfin, l’importante fréquentation routière, certainement garante du dynamisme passé des bourgs de la vallée, génère aujourd’hui des flux de poids-lourds et des nuisances en partie responsables de la dévitalisation de certains centres urbains aux abords des axes principaux de transit.

Mots clés
Demeure, Arbres et arbustes, Milieu agricole ouvert, Voirie, Vallée de la Déôme, Agglomération, Route , Cheminée industrielle, Architecture industrielle, Prairie , Itinéraire 3, Architecture vernaculaire, Industrie, Route Départementale, Village, Ripisylve, Biodiversité, Milieux naturels, Zone Urbaine, Milieux forestiers, Agriculture, Architecture patrimoniale, Maison de village, Infrastructure, Forêt, Usine, Patrimoine industriel, Architecture
Analyse paysagère

Identification :

Vue sur un ancien bourg industriel du fond de la vallée de la Déôme dans un environnement de terrains en pentes plus ou moins valorisés par des activités agricoles ou forestières.

Caracteristiques dominantes :

Le point de vue montre un paysage façonné par les activités agricoles et industrielles.

Au sommet, des forêts (exploitées et essentiellement plantées de résineux) ferment l’horizon. À l’étage intermédiaire, un espace ouvert persiste par la prédominance d’une activité agricole (cultures et prairies). Quelques corps de fermes avec quelques plantations dits en « timbre-poste » de sapins parsèment cet espace. En fond de vallée, le centre-bourg villageois (habitats, usines, services, etc.) est marqué par la route départementale RD 503, axe important en liaison avec le département voisin de la Haute-Loire passant par le col du Tracol, qui le traverse.

Les versants et pentes exposés sud observés sont plus arides que les versants exposés nord qui sont eux dominés par la forêt.

Representation collective :

Cette partie amont de la vallée de la Déôme est identifiée par de nombreux visiteurs à la route menant au col du Tracol reliant le sud-Loire à la Haute-Loire.

Le bourg de Saint-Sauveur-en-Rue est un bourg identitaire de la vallée de la Déôme pilatoise marqué par la présence d’un héritage industriel omniprésent qui témoigne de l’utilisation de la force motrice de l’eau à l’origine de l’essor du territoire à la fin du XVIIème siècle.

Dynamiques et pressions :

Le point de vue résume les dynamiques paysagères à l’œuvre, à l’échelle de la vallée de la Déôme. On y observe une dynamique continue d’enfrichement des pentes du fait d’une activité agricole qui peine à valoriser l’ensemble des espaces et ne parvient pas à maintenir une pression animale suffisante sur les espaces les plus éloignés des sièges ou les plus complexes à valoriser.

Même si elle est certainement moins intense que sur certaines franges du territoire du Pilat, la pression urbaine pavillonnaire s’est ici aussi affranchie des logiques d’installation à l’origine de la constitution des centres-bourgs. L’étalement urbain diffus, qui peut être qualifié en tache d’huile s’étend de manière extensive sur les versants exposés sud (hors cadre).

Enfin, l’importante fréquentation routière, certainement à l’origine du dynamisme passé des bourgs de la vallée, génère aujourd’hui des flux de poids-lourds et des nuisances en partie responsables de la dévitalisation de certains centres urbains aux abords des axes principaux de transit.

Objectifs de qualite paysagère :

Afin de préserver des paysages suffisamment attractifs pour garantir le dynamisme de ces villages de vallée, les objectifs de qualité paysagère sont de :

  • Limiter l’enfrichement et la progression de l’enrésinement notamment sur les pentes (pour la biodiversité et la diversité paysagère) par le soutien d’ une agriculture d’élevage extensive.
  • Valoriser une forêt diversifiée par la mise en valeur de l’étagement collinéen, la diversification des peuplements et des modes de gestion forestière tout en évitant l’enrésinement systématique et en poursuivant la suppression des plantations en timbres-postes.
  • Maîtriser l’urbanisation pour revenir à des formes urbaines en cohérence avec les spécificités morphologiques des silhouettes villageoises, en réinterprétant les formes architecturales traditionnelles (maison de village sur rue), en se réadaptant à la pente et en valorisant les formes issues de l’héritage industriel.
  • Orienter le devenir des formes pavillonnaires récentes et maîtriser leurs éventuelles mutations (divisions parcellaires, changements de destination et multifonctionnalités …)

Fait(s) marquant(s) :

  • 2004 : Suppression du boisement résineux en timbre-post à l'arrière plan du bourg