Milieu humide et prés tourbeux à sphaignes
Présentation du site

Peu communs, les étangs de Prélager sont en réalité des retenues d'eau artificielles créées dans la deuxième moitié du XIXe siècle à des fins de loisirs sur le cours de la Dunerette, près de ses sources, entre le Crêt de Chaussitre et le massif de Panère - Gimel. Ils se présentent comme une chaîne de sept plans d'eau, s'étageant à environ 1100 m d'altitude à l'aval immédiat du hameau de Prélager.

Au fil du temps, il s’y est développé un phénomène remarquable et unique avec l'apparition d'une "tourbière flottante" que les naturalistes qualifient de "tourbière de transition et tremblant".

Les étangs de Prélager constituent un ensemble naturel de zones humides à très fort intérêt environnemental classé en Natura2000. C’est aussi un lieu de loisir fréquenté (randonnée, pêche, …).

L’ambiance paysagère de tourbière ouverte sur une zone de replat est très caractéristique du Haut-Pilat.

L’étang, accompagné de bois tourbeux de pins sylvestres, tourbière haute ou "haut-marais", domine le point de vue. Par temps clair, la vue s’étant jusqu’à la chaîne des Boutières située dans le département voisin de la Haute-Loire.

Cet espace naturel est vulnérable et reste menacé d‘envasement et d’envahissement par la fougère-aigle.

Du point de vue paysager, la plus importante évolution observée est due au développement de la végétation spontanée aux abords des « rives » impliquant la fermeture de l’espace et des vues sur la vallée et au-delà. Le bouleau, essence pionnière de recolonisation spontanée, se développe au risque de réduire l’intérêt environnemental des rives et la perception de l’étang.

Le développement des fougères par absence de pâturage sur les versants semble être contenu. On observe une maturation des boisements de conifères (forêt de production) sur les sommets sans conséquence paysagère.

Afin de préserver ce paysage caractéristique (et relativement rare à l’échelle du massif) et ainsi, la biodiversité spécifique liée à ce type de milieu, la promotion continue d’une agriculture d’élevage extensive et de mesures de gestion naturalistes restent indispensables.

Analyses paysagère

Identification :

Paysage de tourbière, en tête du bassin, versant de la vallée de la Dunerette où l’agriculture d’élevage prédomine.

Caracteristiques dominantes :

Les étangs de Prélager sont des retenues d'eau artificielles créées dans la deuxième moitié du XIXe siècle à des fins de loisirs sur le cours de la Dunerette, près de ses sources, entre le Crêt de Chaussitre et le massif de Panère - Gimel.

Ils se présentent comme une chaîne de sept plans d'eau, s'étageant entre 1080 et 1110 m d'altitude dans un vallon ouvert, à l'aval immédiat du hameau de Prélager.

L'étang amont, visible ici, est le plus vaste, avec une superficie approximative de 2,5 ha. Au fil du temps, il s’y est développé un phénomène remarquable et unique au niveau départemental avec l'apparition d'une "tourbière flottante", correspondant principalement à un type d'habitat naturel qualifié de "tourbière de transition et tremblant".

L’ambiance paysagère de tourbière ouverte sur une zone de replat est très caractéristique du Haut-Pilat. L’étang, accompagné de bois tourbeux de Pins sylvestres, tourbière haute ou "haut-marais", domine le point de vue. Des plantations de conifères occupent les sommets des reliefs délimitant la tête du vallon.

Le premier plan est occupé par des prairies pâturées ou de fauche.

Par temps clair, la vue s’étant jusqu’à la chaîne des Boutières située dans le département voisin de la Haute-Loire.

Representation collective :

Les étangs de Prélager constituent un ensemble naturel de zones humides à très fort intérêt environnemental. C’est aussi un lieu de loisir fréquenté (randonnée, pêche, …).

Il s’agit d’un site naturel remarquable à l’échelle du Parc du Pilat.

Dynamiques et pressions :

La formation tourbeuse se présente sous la forme d'un radeau généralement instable, colonisant la surface d'eau libre depuis les berges et qui occupe environ un tiers du grand étang. Ce phénomène naturel explique les variations de surfaces en eau perçues d’années en années.

Toutefois, cet espace naturel est vulnérable et reste menacé d‘envasement et d’envahissement par la fougère-aigle.

D’un point de vue paysager, la plus importante évolution observée est due au développement de la végétation spontanée aux abords des « rives » impliquant la fermeture de l’espace, des vues sur la vallée et au-delà.

Le Bouleau, essence pionnière de recolonisation spontanée, se développe au risque de réduire l’intérêt environnemental des rives et la perception de l’étang.

Le développement des fougères par absence de pâturage sur les versants semble être contenu. On observe une maturation des boisements de conifères (forêt de production) sur les sommets sans conséquence paysagère.

Objectifs de qualite paysagère :

Afin de préserver ce paysage caractéristique (et relativement rare à l’échelle du massif) et ainsi, la biodiversité spécifique liée à ce type de milieu, la promotion continue d’une agriculture d’élevage extensive et de mesures de gestion naturalistes restent indispensables.

Ainsi, il est nécessaire de maintenir et de valoriser des activités compatibles avec la préservation des habitats et des espèces d’intérêt communautaire :

  • Agricoles (fauches tardives, pâturage extensif d’été, gestion de la tourbière flottante),
  • Forestières (gestion des plantations sur les versants, limiter la dissémination, traiter les effets de lisière …),
  • Touristiques (informer et sensibiliser sur les spécificités et fragilité du milieu, orienter la fréquentation … ).

L’identification de cet espace en site Natura 2000 « directive habitat » (une des huit entités des « Tourbières du Pilat et Landes de Chaussitre ») permet la mise en place d’une gestion agro-écologique par accompagnement des pratiques agricoles (MAEt, Mesures de gestion de la tourbière flottante).